L’intégralité de « La Philosophie de la vie » , du poète libanais Ylya Abû Mâdhî.
Une ode à la vie, à l’optimisme !
Bel été à tous.
Originellement vôtre, Bouchra Harkat
» Toi qui te plains alors que tu ne souffres de rien, qu’en sera t-il de toi si tu venais à être malade ?
Le pire des criminels sur terre est celui qui recherche la mort avant l’heure du trépas ;
Tu ne vois que les épines dans les roses et tu es aveugle aux perles de rosée qui les couronnent ;
Il n’y a pas plus lourde charge sur cette terre que celui qui pense que la vie est un poids dur à porter ;
Celui dont l’âme ne recèle aucune beauté, ne voit rien de beau dans l’existence ;
Il n’y a pas pire malheureux que celui qui trouve la vie amère et qui pense que les plaisirs sont superflus ;
Profite de chaque matin tant que tu es vivant et ne crains pas de le voir disparaître avant que tu ne disparaisses ;
Et si un souci vient troubler ton esprit, cesse de l’entretenir afin qu’il ne puisse durer longtemps ;
Demande à jouir de la vie comme les oiseaux qui, lors de la grande chaleur, cherchent un épais ombrage ;
Apprends de la nature, l’amour de la nature et laisse aux autres les commérages ;
Celui qui cherche des censeurs sévères en trouvera à chaque instant chez toute personne ;
Sois comme un rossignol qui chante dans son nid et qui, bien qu’enchaîné, se soucie peu de ses liens ;
Sois comme un ruisseau qui coule abondamment et arrose les champs sur chacune de ses rives ;
À l’aube, sois comme la brise qui tantôt hume le parfum des fleurs et tantôt y dépose ses baisers ;
Malgré la nuit, sois un astre qui tient compagnie aux forêts, aux fleuves, aux plaines et collines ;
Et non une nuit obscure qui, détestant tout le monde, jette sur les gens un sombre voile ;
Toi qui te plains alors que tu ne souffres d’aucun mal ;
Sois beau et tu verras que la vie est belle. «
« La Philosophie de la vie » , du poète libanais Ylya Abû Mâdhî.